La CTG veut entrer au capital d’Auplata
Une nouvelle qui ravira les anti-mine… Suite à une visite officielle sur le site minier de Dieu Merci (Auplata) pour « apprécier l’état d’avancement de la construction de l’usine de cyanuration », le président de la Collectivité Territoriale, Rodolphe Alexandre a annoncé son souhait « d’entrer, de manière minoritaire, au capital social de la société. »
Cet investissement s’inscrit en cohérence avec les aspirations du chef de l’exécutif territorial qui s’explique : « l’exploitation des ressources potentielles de Guyane (…) constitue un enjeu majeur de son développement économique et social, au service de l’intérêt général des guyanais et du rayonnement du territoire. Auplata œuvre au développement de l’industrie aurifère guyanaise, et plus largement au développement économique de la Guyane française, ce qui justifie pleinement notre accompagnement. »
« La CTG apporterait ainsi une garantie financière, un appui qui constituerait un levier pour la création d’emplois et les retours fiscaux » poursuit la collectivité. Celle-ci y voit également l’opportunité d’accélérer la mise en place de l’école des mines, sans pour autant donner des précisions sur l’avancement de ce projet maintes fois évoquées.
Didier Tamagno, PDG d’Auplata s’est réjoui «de pouvoir compter [sur] un soutien public pleinement investi dans l’industrie minière aurifère. » Et de préciser que « les modalités d’entrée de la CTG au capital d’Auplata seront communiquées ultérieurement, consécutivement à l’approbation de ce projet par l’assemblée de la CTG. »
L’usine de cyanuration de Dieu Merci (d’un coût total de 15 M€) devrait entrer en service à la fin du mois d’août, et l’exploitation minière, interrompue depuis 2016, reprendra une fois l’usine testée et mise en activité. Une quarantaine d’embauche est prévue, si possible au local a annoncé la compagnie.
Patrimoine : Léon Bertrand à l’Elysée
Le maire de St-Laurent, bien connu pour les « affaires » qui l’entourent, a été convié ce jeudi à participer à une réception du couple présidentiel « en l’honneur des personnalités engagées pour le patrimoine ». C’est avec plusieurs personnalités du patrimoine et des porteurs de projets (maires, associations de sauvegarde du patrimoine) que Léon Bertrand a retrouvé les dorures de l’Elysée, qu’il fréquentait en tant que ministre du Tourisme sous l’ère Chirac.
La capitale de l’Ouest a, depuis plus de 20 ans, cherché à valoriser et à réhabiliter son patrimoine, afin de développer le tourisme, et d’accéder à de nouvelles mannes financières (ainsi qu’à de prestigieux labels comme « ville d’arts et d’histoire »). Une manière donc de mettre à l’honneur le travail de la municipalité guyanaise, dans un contexte où tout soutien politique local est chaleureusement accueilli par le chef de l’Etat…
« Loto du patrimoine »
Destiné à aider à restaurer des monuments du patrimoine français, il va proposer un jackpot à hauteur de 13 millions d’euros. Un jeu à gratter avec des tickets à 15 euros va aussi être lancé, avec 1,5 million d’euros à gagner. C’était une promesse du candidat Macron. Si seulement 15 à 20 millions d’euros seront récupérés pour restaurer le patrimoine (une goutte d’eau par rapport aux besoins), l’idée a fait ses preuves chez les anglo-saxons, et a permis de sensibiliser à la conservation et la restauration du patrimoine.
En plus de la Maison du receveur des douanes de St-Laurent, 17 monuments emblématiques (dont un dans chaque DOM) bénéficieront en priorité du loto du patrimoine et figureront sur les tickets à gratter, mis en vente à partir du 3 septembre pour une durée de 4 à 6 mois. Au total, 270 monuments profiteront de cet argent, dont 3 en Guyane (le Bagne des Annamites à Montsinéry-Tonnégrande, le camp des Hattes à Awala-Yalimapo et la Maison traditionnelle à Kaw).
Premier Congrès du parti de Marie-Laure Phinéra-Horth : « Nouvelle Force de Guyane »
Créé il y a maintenant deux ans, le parti politique de la maire de Cayenne et présidente de la CACL s’est fixé pour objectif « d’insuffler une nouvelle dynamique au sein du paysage politique guyanais. » Les militants sont invités ce dimanche 3 juin (de 8h à 18h) à l’hôtel Mercure-Royal Amazonia de Cayenne pour « débattre sur des thématiques importantes (…) au cœur des préoccupations de la population guyanaise » afin de définir les orientations majeures du parti. Des résolutions seront adoptées puis présentées par le nouveau comité directeur du NFG.
Assises : concours pour les Projets Outre-mer
Dans le cadre du concours d’innovation Projets Outre-mer organisé par le ministère des outre-mer, 36 projets ont été désignés par l’Équipe Projets Ultramarins parmi les 850 candidatures pour atteindre la phase finale. Parmi eux, 5 projets guyanais : mission d’expertise sur l’usage du langage des signes (UG, CNRS), dispositif de mobilité régionale (Mission locale), transformation du verre en sable, création d’une unité de production cosmétique locale pour les cheveux crépus, programme de préservation du patrimoine culturel.
Entre le 30 mai et le 13 juin 2018, les internautes désigneront douze lauréats, deux lauréats pour chacune des six catégories : Culture, Environnement, Lien social, Mobilité, Numérique, Production économique. L’Équipe Projets Ultramarins désignera ensuite un lauréat par catégorie, ainsi qu’un prix spécial hors catégorie pour le territoire de Saint-Martin. « Au total, 19 projets bénéficieront d’un financement de 10.000€ en plus d’un accompagnement complet et personnalisé pendant un an. »
Annick Girardin, la ministre des outre-mer, a salué « la richesse des idées et la mobilisation des citoyens d’outre-mer tout au long de ce concours. Nos territoires sont des terres d’initiative et de talent. Il est fondamental que nous entretenions cet élan entrepreneurial à l’issue des Assises des Outre-mer » et a annoncé la constitution d’un « annuaire des entrepreneurs d’outre-mer qui sera accessible dès l’été 2018. »
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Visite de l’eurodéputé écologiste Yannick Jadot
Pendant 4 jours, de dimanche à mercredi, le l’eurodéputé EELV Yannick Jadot, qui avait récemment pris la parole pour critiquer le projet Montagne d’Or, sera en Guyane. Il rencontrera les opposants au projet minier (Or de Question, Jeunesse Autochtone, collectifs), avant d’évoquer la question environnementale (à propos de l’extraction pétrolière et aurifère) avec le président de la CTG (Cayenne), le maire de St-Laurent ou encore les responsables. Awala-Yalimapo, Montsinéry-Tonnegrande et Macouria sont également à son programme, ponctué de quelques passages dans les médias.