On prend les mêmes, et on recommence…
Justice League : Action / Superhéros (2h00) de Zack Snyder avec Ben Affleck, Gal Gadot, Henry Cavill, Ezra Miller, Jason Momoa, Ray Fisher,…
Notre avis : KKKKK
L’histoire : Après avoir retrouvé foi en l’humanité, Bruce Wayne, inspiré par l’altruisme de Superman, sollicite l’aide de sa nouvelle alliée, Diana Prince (Wonderwoman), pour affronter un ennemi plus redoutable que jamais. Ensemble, ils ne tardent pas à recruter une équipe de méta-humains pour faire face à cette menace inédite. Pourtant, malgré la force que représente cette ligue de héros sans précédent – Batman, Wonder Woman, Aquaman, Cyborg et Flash –, il est peut-être déjà trop tard pour sauver la planète d’une attaque apocalyptique…
DC Comics avait besoin de SON Avengers… et n’invente rien de nouveau. Dans la catégorie des films de super-héros qui tournent en rond à sauver la planète Terre en détruisant tout sur leur passage (et bien qu’ils n’en soient pour certains pas vraiment issus), la licence DC avait un peu de retard sur sa concurrente Marvel. Ainsi, comme la mode est à la réunion de tous les supers-pouvoirs-de-la-mort-qui-tue pour affronter des supers-méchants toujours plus vilains, il était temps de véritablement réunir tous les héros DC qui terminent en Man. Superman, Batman, Wonderwoman, Aquaman et les jeunes padawans* Cyborg et Flash.
Tous ces fabuleux personnages vont (tenter d’)œuvrer pour le bien du monde et celui des spectateurs, face à un infâme démon souhaitant redécorer la Terre aux délicieuses couleurs rougeoyantes de son monde natal. Rien d’extraordinaire du côté du scénario, et ce ne sont malheureusement pas les trois piques d’humour « décalé », ou les références discrètes aux précédents opus qui viendront sauver des personnages un peu superficiels, calibrés pour plaire aux (fins ?) connaisseurs de l’univers DC Comics et au grand public.
Bien sûr, avec le budget colossal du film (300 millions de dollars), les scènes d’action sont au rendez-vous. Souvent d’ailleurs. Mais à quel prix ? Pour quel enjeu ? Bien souvent, la bataille vient combler le vide sidéral des dialogues entre ces sauveurs de l’humanité. Qui détruisent tout sur leur discret passage. Mais en sauvant les innocents des griffes des paradémons. Ouf.
Sans tomber dans le bashing de films de super-héros, ce Justice League manque clairement d’âme. Peu de nouveautés par rapport à son grand frère (Avengers), un ton plus froid qui aurait pu donner de la profondeur au film, mais qui n’est pas assez assumé. Si bien qu’on ressort de la salle en ayant l’impression que rien n’avait changé, qu’aucune Terre n’avait été sauvée, et qu’on avait assisté à un combat de catch géant avec des gens en slip/sandales qui courent très vite.
Cette vague impression d’avoir déjà tout vu finit par être lassante, et les acteurs eux-mêmes ont l’air de s’ennuyer à force de jouer devant des fonds verts, des personnages vus et revus depuis des décennies, et auxquels peu de réalisateurs (et producteurs) n’osent donner un vrai coup de neuf !
Et puis bon… 280 millions de dollars au box-office international la première semaine, cela doit vouloir dire bien des choses 😉 N’y aurait-il pas un peu de cet argent à mettre au profit d’un scénario plus audacieux et de dialogues moins cabotins pour le prochain sauvetage de la planète ?
*apprentis super-héros dont le nom ne se termine pas encore en Man