Eh oui, dès hier nos chers enfants ont repris progressivement le chemin de l’école accompagnés de leurs enseignants.
La rentrée 2016 est tout à fait conforme à l’habitude : Mise en place d’une réforme, menaces de grèves dès le 8 septembre, nous n’attendons plus que de connaître le nombre de postes non pourvus en Guyane ainsi que le nombre d’enfants non scolarisés et nous aurons une rentrée conforme aux autres années…
Mais je m’emporte et j’en oublierai presque de faire le point sur les événements de ces dernières semaines, que s’est-il passé pendant les vacances du Kotidien ?
Quelques ministres ont démissionné, la campagne des présidentielles est lancée (tout comme celle des législatives en Guyane), les J.O. ont eu lieu tant bien que mal et la France s’est déchirée (humour…) sur l’utilisation ou non du maillot intégral, la Guyane s’est déchirée sur le prix du contrôle des camions et tel un « Lampedusa » de l’Amazonie l’immigration sauvage se poursuit avec un nombre sans cesse croissant de clandestins qui viennent grossir les rangs des sans-papiers de Guyane, et donc de France, sans qu’aucune mesure de fond ne soit prise, la routine en quelque sorte…
Pour le reste rien ne change non plus : Le pont de St Georges et toujours sur l’Oyapock et ne sert toujours à rien. J’attends de savoir qui veut parier avec moi sur son inauguration avant la fin du mandat de François Hollande…
Les prix des billets d’avions sont toujours aussi élevés et cela ne choque toujours personne, le prix des carburants a encore augmenté avec des explications toujours aussi amusantes telles que «la parité euro-dollar » ou « les cours moyens du brent » voire « la demande croissante de la Chine » pour aboutir à une hausse et un litre de sans-plomb à 1,50 € contre 1,33 € en Martinique et 1,19 e en Essonne. Mais bon, c’est normal, « C’est la Guyane !!! ».
En ce début du mois de septembre la Guyane semble toujours aussi loin de Paris et ce ne sont sans doute pas les prochaines échéances électorales qui changeront la donne. Attendons-nous à de nombreuses visites ministérielles, à de nombreuses déclarations politiques désintéressées sur qui soutient qui dans la primaire de droite, de gauche, des écolos, du front de gauche voire même qui aura le culot en Guyane de soutenir ouvertement le Front National (avec sans doute un certain succès).
Une rentrée en douceur avec juste ce qu’il faut d’aigreur pour donner envie de ne rien lâcher, de continuer à râler avec le sourire pour essayer modestement de faire avancer nos idées, celles d’une Guyane plus pacifique, créatrice d’emplois et porteuse de projets partagés par tous. Une Guyane rêvée ? Non, une Guyane espérée…