Ce samedi, la direction générale de la santé a lancé l’alerte : le Zika est en France. Après le premier cas recensé en Guyane jeudi dernier, c’est l’Agence Régionale de Santé de la Martinique qui faisait état ce weekend d’une première personne contaminée par le virus Zika. Aucune précision n’a pour le moment été donnée au sujet de ce nouveau cas. En Guadeloupe, à St-Barthélémy et à St-Martin, aucun cas n’a été identifié pour le moment.
Les autorités sanitaires des trois départements français d’Amérique sont mobilisées pour “mettre en œuvre toutes les mesures permettant de surveiller et de limiter la dissémination du virus et de prendre en charge les personnes concernées”, précise le ministère de la Santé.
Pour Paris, la menace est prise au sérieux : cet été, le Haut Conseil à la santé publique estimait dans un avis que le risque de transmission du virus Zika était “élevé dans les départements français d’Amérique” et “réel à La Réunion et à Mayotte” ainsi que “dans les départements métropolitains où {le moustique tigre} est implanté”.
Se protéger des piqures et lutter contre les gîtes larvaires
Les symptômes sont le plus souvent de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures) avec des éruptions cutanées et se manifestent dans les 3 à 12 jours qui suivent la piqure par le moustique contaminé. Le Zika peut également se manifester par une conjonctivite ou par une douleur derrière les yeux, ainsi que par un œdème des mains et/ou des pieds.
La fièvre apparait peu élevée. Par ailleurs, un grand nombre de cas sont asymptomatiques. Il n’existe pas de traitement curatif, ni vaccin et le traitement est donc symptomatique (traitement des symptômes). L’utilisation d’aspirine est fortement déconseillée en raison des risques de saignement.
Le Haut conseil de la santé publique recommande de prendre des mesures de lutte anti vectorielle, comme celles qui ont été prises pour lutter contre le Chikungunya ou la dengue ces dernières années. Cela consiste notamment à isoler les cas suspects ou confirmés pour éviter toute contamination.
Les services sanitaires rappellent “qu’il est impératif de consulter son médecin traitant” dès l’apparition des symptômes décrits, et de “prendre des mesures appropriées pour éviter de se faire piquer par des moustiques qui pourraient ensuite transmettre la maladie en piquant les personnes de son entourage”.
En Guyane, l’ARS, le Conseil Général et la Cellule Inter-Régionale Epidémiologique Antilles-Guyane (Cire) ont “d’ores et déjà déployé un dispositif renforcé de surveillance et d’intervention”, à l’instar de ce qui s’était fait durant les dernières épidémies de dengue et de chikungunya.
“Vous protéger des piqures de moustiques, c’est protéger votre entourage : le moustique transmet la maladie après avoir piqué une personne déjà malade”