Les autorités sanitaires brésiliennes ont établi samedi 28 novembre un lien entre le moustique Aedes aegypti (tigre, responsable de la transmission de la dengue, de la fièvre jaune, du chikungunya et du zika), et les malformations “microcéphales” chez plus de 700 nourrissons. Alors que le Brésil est touché par le virus Zika, les chercheurs ont révélé que 739 cas de cette pathologie infantile comptabilisés en 2015 (contre 147 en 2014) pouvaient être liés au virus Zika, retrouvé dans le sang d’un bébé décédé en raison de cette malformation.
L’inflammation du cerveau du fœtus empêche la boîte crânienne de se développer normalement, donnant ainsi naissance à des bébés avec une tête de diamètre très inférieur à la normal, pouvant freiner son développement intellectuel, et causer la mort du nouveau-né.
Par ailleurs, le ministère de la santé brésilienne a révélé que le Zika avait été déterminé responsable de la mort d’un adulte et d’une adolescente. Une première dans le monde. Jusqu’alors, les symptômes du Zika, très proches de ceux du chikungunya, ne semblaient pas pouvoir être responsable du décès d’une personne adulte.
Les autorités ont donc appelé les femmes enceintes à ne pas se rendre dans les zones où des cas de Zika ont pu être recensés. Cette année, 18 des 26 États brésiliens ont été touchés par ce virus, tandis que des premiers cas étaient mis à jour au Suriname au début du mois de novembre. En Guyane, les autorités souhaitaient rassurer la population face à une éventuelle épidémie.