La « Fét Kaf »
Après avoir valsé dans les rues de Cayenne, les tambours de la liberté se poursuivent à la Carapa dans la commune de Macouria, le dimanche 20 décembre 2015, afin de commémorer l’abolition de l’esclavage de l’île de la Réunion.
Cette soirée sera marquée sous le signe des tambours des percussions d’instruments traditionnels, de la Réunion à la Guyane.
« Fét Kaf » (fête cafre) est une fête qui commémore la fin de l’esclavage, elle se tient tous les ans le 20 décembre partout où est installée une communauté réunionnaise.
Cette date est très importante pour les Réunionnais, ils la fêtent chaque année avec beaucoup de joie.
Les festivités se dérouleront sur près de 24h, elles débutent le samedi matin avec le culte rendu aux dieux, puis le sacrifice d’animaux, pour honorer les ancêtres, suivi de la fameuse bénédiction des voitures pour ne pas faire d’accidents, ou alors ça ne sera pas des accidents mortels.
Le dimanche, des spectacles de danse, de la musique, des animations pour petits et grands, des expositions sur l’abolition de l’esclavage…autant d’événements qui rythmeront cette manifestation.
Cet évènement est une manière de permettre au public guyanais de découvrir ou redécouvrir la culture des Réunionnais en Guyane 40 ans après leur implantation.
Cette fête est l’occasion de rendre hommage à la fois aux dieux et aux ancêtres, mais c’est également un moment très festif et convivial sous le traditionnel Réunionnais
Pour être en harmonie avec la coutume, ce jour il faut manger du riz, accompagné du curry volaille ou au poisson en passant par le brèdes maniocs et de la morue grillée.
A l’occasion, la chanteuse Christine SALEM, qui sera présente au zéphyr le 18 décembre, sera également invitée à venir célébrer la « Fét Kaf » en ce dimanche 20 décembre.
Ainsi, famille, amies et connaissance sont tous invités à participer à ce moment de partage unique.
FOCUS : CHRISTINE SALEM Christine SALEM est l’une des voix les plus reconnues du maloya, figure emblématique de la réunion, elle est née (est-ce un hasard ?) un certain 20 décembre de l’année 1971. Christine SALEM, est une musicienne qui a souligné avec une vigueur saisissante les racines malgaches. C’est en 2012, qu’elle décida d’abandonner son travail d’accompagnement social, afin de se consacrer entièrement à la musique. Ce qui la rend encore plus originale, c’est qu’elle joue sa musique d’oreille, car elle n’a pas reçu de vraies formations musicales, “je ne sais pas lire la musique comme la plupart des musiciens” et pourtant c’est elle la voix féminine du maloya. Une voix très grave dans un corps de femme, des textes emportés par des musiciens en transes ou des complaintes en lamento sur des rythmes endiablés. Christine SALEM est un diamant brut qu’elle façonne à sa guise, une artiste extraordinaire qui suit une voie singulière, rétive à toute forme de compromis, rebelle par nature, insoumise par culture, marquée par un besoin de liberté. Christine SALEM, sera l’une des personnalités fortes des tambours de la liberté. Elle sera en concert le 18 décembre au Zéphyr, accompagnée de ses musiciens et le groupe « Salem Tradition ». Elle fera don de son corps et de sa voix, sur un tempo unique, mugissant dans un culte saisissant aux esclaves marron. Pour clôturer cet évènement, Christine est invitée à venir célébrer la « Fet Kaf le dimanche 20 décembre 2015. Comment pourrait-il être autrement pour celle qui est née un certain 20 décembre et par-dessus tout Réunionnaise de sang et de culture. |