La semaine dernière, 19 personnes transportant de la cocaïne dans leur système digestif (les fameuses mules) étaient interpellées par les douaniers de l’aéroport Félix Eboué de Matoury, après plus de deux mois d’enquête. De plus en plus de jeunes ou moins jeunes gens se livrent à ce trafic très risqué (tant en termes judiciaires que de santé) mais très lucratif, le gramme de cocaïne avoisinant les 130 euros à Paris. Les 19 mules interpellées totalisaient 12 kilos de la fameuse poudre blanche… 400 mules ont déjà été interceptées à l’aéroport depuis janvier, “sans compter les mineurs qui composent la part la plus importante de ce trafic”.
Après Gabriel Serville qui s’est inquiété mercredi de la situation connue en Guyane au ministre de l’Intérieur par l’intermédiaire d’une question écrite, c’est Chantal Berthelot qui a elle aussi interpellé Bernard Cazeneuve sur la question de “l’installation d’un scanner corporel à l’aéroport Félix Eboué”. D’après les deux députés, cet outil, déjà présent dans les aéroports internationaux de Paramaribo (Suriname) et de Georgetown (Guyana), a donné des résultats “très probants”. Ce qui expliquerait d’ailleurs pourquoi le trafic s’est intensifié en Guyane…
Les deux députés relayent donc une requête des “différentes associations et professionnels” pour l’installation de cet équipement, “tout en s’assurant du respect des libertés individuelles et de la dignitié humaine”. D’après Mme Berthelot, ces scanners permettraient aux douaniers “de détecter les produits stupéfiants absorbés par les passeurs et de gagner en efficience dans la lutte contre ce fléau”.
La Garde des Sceaux, arrivée hier soir à Cayenne, est quasi-directement concernée par cette question à laquelle les députés attendent une réponse positive et rapide.